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François Gaillard, Films

Films

Venu du monde du Son et de la Parole enregistrée, je suis particulièrement sensible au Son d'un film. Un peu à la manière d'un artisan, j'aime à peaufiner une bande-son, dans laquelle le son illustre l'image, bien sûr, mais aime aussi à prendre des chemins de traverses, discuter avec le spectateur....

Je réalise des films documentaires, seul ou entouré (Jean Milon au cadre Image, Léna Pradelle au montage,...). Parmi ces films, la série "Parole de Murs" suit des artistes au fil d'une de leur création, de l'émergence de l'idée jusqu'au collage dans la rue... J'ai aussi monté un film atypique et très personnel intitulé "C'était urgent car rien ne presse" (26 min), commencé pendant le confinement à partir d'images que j'avais tournées au cours des années précédentes dans l'Atlas Marocain, et qui posait alors la question de nos essentiels... Enfin, j'ai réalisé le film "Et leurs voix tout autour..." (26min), consacré au photographe-plasticien Jean-Baptiste Carhaix, artiste décédé en mars 2023, au caractère bien trempé, et riche d'une vie artistique foisonnante : il a été l'un des premiers témoins de l'émergence du SIDA dans les 80's, années Reagan...

J'aime aussi aller à la rencontre de personnages inspirants, et réaliser des entretiens filmés. J'ai ainsi rencontré pendant 18 mois des acteurs de la mer, plongeurs, capitaines, gardiens de phare, aventuriers-voyageurs, en vue de la création de mon nouveau concert dessiné consacré à l'Océan.

Enfin, je réalise parfois de petits films inclassables, de création graphique ou sonore, ou de rencontres artistiques qui me sont essentielles... 

Documentaires
Et leurs voix tout autour...
24:17

Et leurs voix tout autour...

"Et leurs voix tout autour..." Discussion curieuse avec Jean-Baptiste Carhaix, photographe plasticien Réalisation François Gailard - projet GryF - 2023 "Jean-Baptiste Carhaix, né en 1946 à Golfe-Juan, est décédé le 8 mars 2023 à Lyon. Il était professeur de Français et agrégé de Lettres Classiques, mais aussi photographe et artiste plasticien, farouchement anticlérical. Je l'aimais bien. J'avais fait une série d'entretiens filmés avec lui en 2021 ; le montage en était fini, il l'avait apprécié, je devais lui en déposer la version finale du film sur une clé USB... Mais la faucheuse est passée juste avant, il n'aura pas eu le temps de le voir finalisé. Il était souvent très provocateur, parfois agaçant d'un trop plein de hargne, mais aussi très attachant. Sa haine de l'église venait de sombres souvenirs d'enfance, d'abus pédophiles comme ceux qui, aujourd'hui, défrayent la chronique. Lui, il aimait trop les enfants pour qu'on leur fasse du mal. Avant tout, Jean-Baptiste Carhaix a été, dans le San Francisco des années Reagan et du début du SIDA, un des premiers reporter-photographe à témoigner de l'activisme des "Sisters of Perpetual Indulgence", mouvement LGBT mixte qui aidait les malades et s'opposait au discours qui posait cette maladie comme une fatalité divine destinée aux homosexuels. Son travail de photographe a souvent été exposé à Lyon, Paris, Marseille (au MUCEM) récemment... En plus des curés, on le croisait souvent en colère face à ces "salauds de droite" ou ces "enfumeurs de fausse gauche", dessinant des moustaches sur les affiches électorales, Charlie et le Canard Enchainé sous le bras. Un "personnage" de quartier, coléreux, excessif - limite réac parfois... - et multicolore, béret à carreaux et veste violette ! Son appart était un gigantesque salon de curiosités, où les masques africains côtoyaient tableaux et photos format plus-grand-que-grand, animaux empaillés et bouquins par millions, dans un foutoir sans nom. Il est parti vieil homme, fatigué, mais riche d'une vie artistique incroyable, toute en contrastes. À mon sens je lui devais un petit texte comme celui-là pour dire à la e-cantonnade : "Jean-Baptiste Carhaix est parti". Clap de fin. Y'aura pas de messe. À oui, je t'ai pas dit ? C'était mon voisin.
Collecte de parole
Objets filmiques inclassables...
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